mardi 21 décembre 2010

Tunisie, je brûle de désir pour toi.

En augmentant le prix du carburant, l'état souhaitait-il priver les chômeurs de feu-de-joie ?

Quoiqu'il en soit, un jeune a résisté et s'est démené jour et nuit à vendre tout ce qui pouvait être vendu pour obtenir un crédit, acquérir un litre d'essence et s'immoler sous les regards des siens. Ah ces jeunes, ils ont toujours eu le feu au cul. Mais là, une faction radicale a placé la barre un peu plus haut.

D'après les médias officiels, ses derniers mots auraient été "Tunisie, je brûle de désir pour toi".
S'il avait dit "Je bous de désir", aurait-il fait un excellent ragoût ? Nous ne le saurons jamais.

Tout ce que nous savons c'est que les autorités s'intéressent désormais de très près au phénomène de mode de la combustion semi-spontanée qui trouve ses racines dans l'amour de la patrie et le bonheur du presque-plein emploi. Mais certains persistent à penser que, si cet homme a choisi de s'immoler, c'est bel et bien à cause de sa région d'origine où l'agriculture est l'un des piliers de l'économie et le barbecue une tradition séculaire. Ils tirent donc la sonnette d'alarme et craignent que le patriotisme des jeunes de la capitale ne s'exprime de manière quelque peu surgelée. Certains députés conseillent même de limiter, pour un moment, la vente de glace alimentaire aux entreprises seulement, ce qui a causé l'indignation des dirigeants de la SFBT et de la SONOBRA.


Déclaré Mort, envoyé spécial à Sidi Bouzid.

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